*
nuit du 4 août :
la lune d'août
deux-cents-vingt-deux ans après
toujours la même
nuit du 4 août
l'argent coule à flot
de la lune
l'argent
de la lune
à titre gracieux
nuit du 4 août
une pleine bouffée d'air
encore gratuite
*
mes yeux fanés -
les tourniquets automatiques
premiers levés !
aube estivale -
submergé par une vague
de lumière
premières lueurs -
des cloches et des papillons
en dedans
mille et une couleurs !
le rond-point fleuri
d'un artiste anonyme
sur le bord du chemin
la pierre chuchote
- lézards bruns
route brûlante -
les voitures trainent
des nuages de poussière
rouge brûlant
les bombonnes d'essence
de la station service
fournaise
dans leurs redingotes de pierre
trois Poilus
le bruit de l'eau
quitte l'étang ...
du sandwich
une miette est tombée -
les branches s'agitent
vieux chêne
s'envolant, un moineau perd
deux feuilles
seule
la feuille tombée au cœur
de l'été
lourdeur d'orage -
mes larmes
tremperaient mes manches
seul
comme une araignée
sous son parapluie noir
sa peau doré
à l'ombre d'un parasol -
lune en croissant
le soleil,
des hanches des baigneuses
au flan de la lune
sa tumeur ...
de la chaleur des jours
je ne me plains plus
*
nuit du 4 août :
la lune d'août
deux-cents-vingt-deux ans après
toujours la même
nuit du 4 août
l'argent coule à flot
de la lune
l'argent
de la lune
à titre gracieux
nuit du 4 août
une pleine bouffée d'air
encore gratuite
*
mes yeux fanés -
les tourniquets automatiques
premiers levés !
aube estivale -
submergé par une vague
de lumière
premières lueurs -
des cloches et des papillons
en dedans
mille et une couleurs !
le rond-point fleuri
d'un artiste anonyme
sur le bord du chemin
la pierre chuchote
- lézards bruns
route brûlante -
les voitures trainent
des nuages de poussière
rouge brûlant
les bombonnes d'essence
de la station service
fournaise
dans leurs redingotes de pierre
trois Poilus
le bruit de l'eau
quitte l'étang ...
... un canard
du sandwich
une miette est tombée -
les branches s'agitent
vieux chêne
s'envolant, un moineau perd
deux feuilles
seule
la feuille tombée au cœur
de l'été
lourdeur d'orage -
mes larmes
tremperaient mes manches
seul
comme une araignée
sous son parapluie noir
sa peau doré
à l'ombre d'un parasol -
lune en croissant
le soleil,
des hanches des baigneuses
au flan de la lune
sa tumeur ...
de la chaleur des jours
je ne me plains plus
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2 commentaires:
magnifique série !
Phil
Merci Phil !
Vince
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