"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




vendredi 1 juillet 2011

désir


chen-yuping - in the mountains

humidité du soir

sultry dusk
on the veranda
the erotic
rocking chair

crépuscule suffocant
sur la véranda
le fauteuil à bascule
érotique

David Cobb

















soleil pâle
nos ombres timides
s'effleurent

Damien Gabriels
















une goutte d'eau
sur la pointe de ton sein
soif de toi

Hélène Bouchard
















promenade d'amants sur la plage
ils peuvent sentir l'humidité
après le coucher du soleil

Werner Rechhold
















quoiqu'elle porte
elle est belle -
inspection de la lune

Chiyo-ni
















You pause on the edge
of me, testing my water
with your toe, please swim

Kalamu Ya Salaam
















tes mains pianotent
sur ma peau une musique
j'ai le coeur qui swingue

Isabelle Héméry
















entre omoplate
et bretelle
un dauphin
saute

Daniel Py
















l'orientale attend
qu'il est beau son musicien
effeuillage ardent

Nada Eïd
















les herbes fermentent
passe une femme
aux seins superbes

Ippekiro
















son T-shirt
vert pomme

Daniel Py
















bus du soir -
entre haïkus
et collants noirs

Vincent Hoarau
















sur sa robe noire osée
que de regards posés

André Cayrel


















souhaitant être amoureuse
je fourre une fraise
dans ma bouche
longing for love
I place a single strawberry
in my mouth

Masajo Suzuki
















Poignard au pommeau de jade
Délivre-moi !

Pureté
Arrache moi
Au supplice de son regarde

Shan Sa
















Hommes séduisants :
Un moine et son passager
En pleine jeunesse !
Oh ! trop pâle est cette lune
Barque parmi les lotus !

Yosano Akiko

Les mains sur les seins
Je repoussai doucement
Le voile du mystère ;
Les fleurs que j'entrevis là
Etaient d'un rouge profond

Yosano Akiko

(deux poèmes tirés de Cheveux Emmêlés, recueil de tankas de Akiko Yosano, dans lesquels l'amour prend des teintes différentes, ici par exemple le rouge profond de la passion et la pâleur des interdits)

















Silence du soir -
nous montons le chemin
qui borde l'arroyo
dans le parfum humide
des bougainvilliers.


Vincent Hoarau

feu de la nuit

















nuit très chaude
nus sur le lit
séparés ensemble

David Steele

















Blottie dans ses bras
Et tout à coup l'envie ...
glace à la vanille

Andrée Steensens
















nuit d'été
chuchotements
du linge et de la peau

Vincent Hoarau
















sur les seins
d'une statue de Maillol
nos doigts hésitants

Thierry Casasnovas
















entre deux immeubles
il a montré mes seins
à la lune

isabel Asunsolo
















premier jour de juin
les fleurs de sa culotte
au bord du chemin

Eric Hellal
















hors de prix
les premières cerises
sucer ses seins

Michel Duflo
















dans son lit
retrouver avec elle
le goût de la mer

André Cayrel
















tes lèvres glissent sur ma peau
comme une gondole noire

Shan Sa















un désir
comme la vague
qui enfle
déferle
et caresse

Vincent Hoarau

rosée du matin

















le chant des cigales
différent
après l'amour

André Cayrel
















fenêtre ouverte
nos corps dénudés
appellent la brise

Philippe Quinta
















voix du petit matin
et ton parfum
à un demi-oreiller de moi

John Barlow

















petit matin
dormir en cuillère
dans des draps amoureux

Jeanne Painchaud

















son sein
dans ma main
s'endort

Philippe Quinta

















ce matin
ma main
cueille
ton pied

Daniel Py
















Tandis que le jour point ...
la légèreté de son souffle
sur mon dos

Tom Tico
















croissant au beurre
une envie de mordre
son épaule nue

Vincent Hoarau

















premier matin
contre lui - à contre coeur
quitter son corps

André Cayrel
















se rhabillant le lendemain
combien charmante
et élégante

Bashô

















Le lit encore chaud
son parfum demeure avec moi
tandis que j'essaie de m'endormir

Mickael K Moore

















une heure après
le parfum de son cou
au creux de ma main

Vincent Hoarau




















L'oreiller même ne sait pas
et ne dira rien.
Ne raconte pas les choses telles
que tu les as vues dans ce rêve
d'une nuit de printemps.

Izumi Shikibu
















Des nuages bleus
La princesse de l'été !
Cheveux du matin
Elle a si somptueux
Qui ruissellent dessous l'eau

Yosano Akiko

















Le premier rayon pénètre la nuit
Le prince de l'aurore
Recueille dans mon corps
La plus précieuse des rosées

Shan Sa

















désirs d'été -
une vague se retire
une autre vient

Vincent Hoarau


















Le jet d'eau

Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'amour.

La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.

Ainsi ton âme qu'incendie
L'éclair brûlant des voluptés
S'élance, rapide et hardie,
Vers les vastes cieux enchantés.
Puis, elle s'épanche, mourante,
En un flot de triste langueur,
Qui par une invisible pente
Descend jusqu'au fond de mon coeur.

La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.

Ô toi, que la nuit rend si belle,
Qu'il m'est doux, penché vers tes seins,
D'écouter la plainte éternelle
Qui sanglote dans les bassins !
Lune, eau sonore, nuit bénie,
Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie
Est le miroir de mon amour.

La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.

Le jet d'eau, Charles Baudelaire