le chant des cigales
différent
après l'amour
André Cayrel
fenêtre ouverte
nos corps dénudés
appellent la brise
Philippe Quinta
voix du petit matin
et ton parfum
à un demi-oreiller de moi
John Barlow
petit matin
dormir en cuillère
dans des draps amoureux
Jeanne Painchaud
son sein
dans ma main
s'endort
Philippe Quinta
ce matin
ma main
cueille
ton pied
Daniel Py
Tandis que le jour point ...
la légèreté de son souffle
sur mon dos
Tom Tico
croissant au beurre
une envie de mordre
son épaule nue
Vincent Hoarau
premier matin
contre lui - à contre coeur
quitter son corps
André Cayrel
se rhabillant le lendemain
combien charmante
et élégante
Bashô
Le lit encore chaud
son parfum demeure avec moi
tandis que j'essaie de m'endormir
Mickael K Moore
une heure après
le parfum de son cou
au creux de ma main
Vincent Hoarau
L'oreiller même ne sait pas
et ne dira rien.
Ne raconte pas les choses telles
que tu les as vues dans ce rêve
d'une nuit de printemps.
Izumi Shikibu
Des nuages bleus
La princesse de l'été !
Cheveux du matin
Elle a si somptueux
Qui ruissellent dessous l'eau
Yosano Akiko
Le premier rayon pénètre la nuit
Le prince de l'aurore
Recueille dans mon corps
La plus précieuse des rosées
Shan Sa
désirs d'été -
une vague se retire
une autre vient
Vincent Hoarau
Le jet d'eau
Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'amour.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.
Ainsi ton âme qu'incendie
L'éclair brûlant des voluptés
S'élance, rapide et hardie,
Vers les vastes cieux enchantés.
Puis, elle s'épanche, mourante,
En un flot de triste langueur,
Qui par une invisible pente
Descend jusqu'au fond de mon coeur.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.
Ô toi, que la nuit rend si belle,
Qu'il m'est doux, penché vers tes seins,
D'écouter la plainte éternelle
Qui sanglote dans les bassins !
Lune, eau sonore, nuit bénie,
Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie
Est le miroir de mon amour.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.
Le jet d'eau, Charles Baudelaire
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