"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




vendredi 1 juillet 2011

rosée du matin

















le chant des cigales
différent
après l'amour

André Cayrel
















fenêtre ouverte
nos corps dénudés
appellent la brise

Philippe Quinta
















voix du petit matin
et ton parfum
à un demi-oreiller de moi

John Barlow

















petit matin
dormir en cuillère
dans des draps amoureux

Jeanne Painchaud

















son sein
dans ma main
s'endort

Philippe Quinta

















ce matin
ma main
cueille
ton pied

Daniel Py
















Tandis que le jour point ...
la légèreté de son souffle
sur mon dos

Tom Tico
















croissant au beurre
une envie de mordre
son épaule nue

Vincent Hoarau

















premier matin
contre lui - à contre coeur
quitter son corps

André Cayrel
















se rhabillant le lendemain
combien charmante
et élégante

Bashô

















Le lit encore chaud
son parfum demeure avec moi
tandis que j'essaie de m'endormir

Mickael K Moore

















une heure après
le parfum de son cou
au creux de ma main

Vincent Hoarau




















L'oreiller même ne sait pas
et ne dira rien.
Ne raconte pas les choses telles
que tu les as vues dans ce rêve
d'une nuit de printemps.

Izumi Shikibu
















Des nuages bleus
La princesse de l'été !
Cheveux du matin
Elle a si somptueux
Qui ruissellent dessous l'eau

Yosano Akiko

















Le premier rayon pénètre la nuit
Le prince de l'aurore
Recueille dans mon corps
La plus précieuse des rosées

Shan Sa

















désirs d'été -
une vague se retire
une autre vient

Vincent Hoarau


















Le jet d'eau

Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'amour.

La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.

Ainsi ton âme qu'incendie
L'éclair brûlant des voluptés
S'élance, rapide et hardie,
Vers les vastes cieux enchantés.
Puis, elle s'épanche, mourante,
En un flot de triste langueur,
Qui par une invisible pente
Descend jusqu'au fond de mon coeur.

La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.

Ô toi, que la nuit rend si belle,
Qu'il m'est doux, penché vers tes seins,
D'écouter la plainte éternelle
Qui sanglote dans les bassins !
Lune, eau sonore, nuit bénie,
Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie
Est le miroir de mon amour.

La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie
De larges pleurs.

Le jet d'eau, Charles Baudelaire

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