"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




mercredi 6 juillet 2011

pour un peu de fraicheur


Guy Rose - The Green Parasol

en quête de fraîcheur

*
















Le ventilateur du plafond
ralentit, s'arrête
reposant ses grandes ailes

Seishi
















canicule
jusqu'au milieu de la nuit
le ventilateur

Philippe Quinta
















de la climatisation
à la chaleur de la rue
le corps balance

Marlène Alexa

















chaleur
je fais rouler sur mon front
un verre de bière fraiche

Patrick Palaquer


















coolness
straight from the holy grove
it comes

Issa
















Au bain d'oiseaux
les moineaux font la queue
Quelle canicule !

N. Gagné
















jupes relevées
les pieds dans l'eau fraiche
les trois fillettes

Philippe Quinta

















mille personnes
les mains posées sur la rambarde
prennent le frais

Kikaku
















soirée de lune
je vais prendre le frais
au cimetière

Issa
















ô fraicheur!
les pieds au mur
faire la sieste

Bashô
















premières chaleurs
ma main caresse
des azulejos bleus

Vincent Hoarau
















Bouddha aussi
a ouvert ses portes
pour se rafraichir

Shiki
















véranda au monastère
pour deux pièces en offrande
en emprunter la fraicheur

Issa
















dans le bois sacré
du temple
ah ! la brise fraiche

Chora

















au plus charnu de mes fesses
les traces
de la natte si fraiche

Issa
















temps chaud
derrière les volets clos
j'attends le soir

Patrick Palaquer
















quelle chaleur !
la truie couchée dans la flaque de pluie
et moi, l'enviant

Hélène Boissé
















Les cigales la chaleur
on en abattrait les pins
se prend-on à penser

Yayû
















dans la véranda
fuyant femme et enfant
quelle chaleur !

Buson
















même dans les bambous
qui frémissent
quelle chaleur !

Chiyo-ni

















*

Je passe la nuit sur la tour du temple

Sécheresse, chaleur suffocante
on a l'impression de brûler
brises fraiches, où êtes-vous ?
pas un souffle dans les herbes et les arbres
comment échapper à cette fournaise ?
cette ville pleine de poussière et de bruit
je la quitte et franchis les remparts
pour monter à la tour du temple bouddhique
tout en haut, il fait délicieusement frais
la fatigue de la chaleur fond comme neige au soleil
j'ouvre mon col et me repose, heureux
l'esprit calme, laissant planer mes pensées
mais au retour, tout au long de la route
voyant le millet complètement roussi
je sais que j'ai trouvé une solution pour moi
mais comment sauver la récolte perdue ?



Bai Juyi, Chant des regrets éternels et autres poèmes