"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




vendredi 15 juillet 2011

2 häikus

*
















mon café
je touille
une galaxie

















seul
avec mon sandwich
l'abeille seule
avec sa fleur








*

les zombres

















l'ombre du pin
n'atteint pas la rivière
chaleur d'août

Daniel Py















pelouse rare -
l'ombre plus nette
du cerisier

Damien Gabriels















hiking trail
my shadow merges
with the oak's

Nora Wood















l'ombre du coq
aussi immobile que le coq
en haut de l'église

Sam Yada Cannarozzi















silence
dans la cour d'école jouent
les ombres du feuillage

Vincent Hoarau















midi
assis sur mon ombre

André Cayrel















nouveau logement
sur le mur de ma chambre
l'ombre du cerisier

Hélène Leclerc















soleil ardent
les charolaises en rond
dans l'ombre d'un chêne

Vincent Hoarau















Dans l'ombre quiète du balcon
le bonheur semble tendre
les bras

Jacques Canut















brise légère
l'ombre de sa main
caresse une feuille

Vincent Hoarau















Restée sous les feuillages,
ma figure
à moitié tachée d'ombres

Mme Takajo Mitsuhashi















l'ombre du pécher ...
impressions sur mon genou
de cinéma muet

isabel Asunsolo















allant et venant
sur la blancheur de ses cuisses
les ombres des feuilles

Dominique Champollion















le soleil dessine
une mosaïque
corps nu sous l'arbre

Joelle Delers















Fermer les rideaux
sur l'ardent et fier soleil
attendre le soir
qu'un courant d'ombre caresse
notre peau moite d'ennui

Philippe Quinta
















une nuit si chaude -
elle n'accepte sur son corps
que l'ombre de ma main

Vincent Hoarau















*

les zèbres

*








Lumière entre les lattes en bois
des persiennes d'hôtel mi-closes
à gauche sur la place de la gare
lumière qui tombait découpée en lanières
nous couvrant d'une peau de zèbres
et les deux zèbres luttaient dans la lumière et l'ombre
marqués de rayures blanches et noires en diagonales
par les phares des voitures
plongée noire et blanche dans ta chair.
Parfois je vois encore après tant d'années
des marques blanches et noires de zèbre sur ma peau
étant seul à l'hôtel dans une ville du bord de mer.


Titos Patrikios, les Zèbres








*