"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




dimanche 28 juin 2009

natsu kuru






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dans l'ombre fraîche

des végétaux luxuriants

on trouve des tombes







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sur la pierre chaude

où disparut le lézard

poser la main







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journée chaude -

la fougère dans l'évier

prend son bain








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mon ami

quel qu'il soit n'aura pas peur

des silences







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terrasse éclatante -

le grincement régulier

du parasol







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quelle chaleur !

toute une nuit à se battre

avec les draps







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quelle chaleur!

le genêt fleuri sans doute

m'étoufferait







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vieil inconnu

sois mon grand-père

et emmène-moi pécher...







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large sourire

à la pensée d'une tranche

de pastèque







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orage d'été -

le corbeau noir

est revenu







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grincement caoutchouteux

d'une aubergine

couleur pétrole







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concert nocturne -

dans les vapeurs de ganja

danse un papillon







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Ô solitude!

comme elle doit avoir froid

cette étoile







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écoutant

un client grincheux je souris

au papillon blanc







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jeune feuillage

sur la dentelle du trottoir

n'osant pas marcher







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entre les flèches

vole un couple d'hirondelles

- ciel bleu sur l'église







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papillon,

papillon,

viens en au fait ...







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dans l'eau de la Saône

l'ombre de l'église

trempe sa pointe







*






la pluie,

toujours la pluie

je ne sens plus rien ...







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infos du soir -

les cris des hirondelles

entre les antennes des toits







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quand tombe le soir

parasol et papillon blancs

se replient







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l'aube

sur les blés mûrissants -

cheveux blonds de mon enfant







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l'aube qui s'allonge

dans les blés réveille

les coquelicots!







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vincent Hoarau

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