mon lit
comme un radeau
- rêve de sirène
gouttes
de soleil
une sirène nage
dans ma nuit
mer
d'huile
doucement elle s'enroule
autour de moi
le
bruit des vagues -
sur sa peau
la langue du soleil
brume
d'été ~
entre
la nuit et le jour
un voile d'écume
de bouches
en oreilles
un murmure -
le marin ivre de bavardages
sur
toute l'île
la rumeur enfle
une sirène !
dans les
rues du port
le linge flotte au vent
- l'appel du large
grand
vent -
au bout de la jetée
le marin guette l'onde
longue
attente -
et soudain son chant
dans les voiles
le
marin
sous la lune pâle
attend son baiser
au
loin
dans le grand vide de l'océan
ses courbes blanches
Mayumi
languissant
le
chant de la sirène
transperce la nuit
lune
pâle -
jusqu'au bas de son dos nu
la nuit de ses cheveux
éclat
de lune -
sa beauté froide
me saisit
me saisit
Knut Ekval
blanc
et rose
son corps a la couleur
des coraux
peau de
nacre
et écailles chatoyantes
beauté irréelle
plongée
dévorante
dans l'abîme
de son regard
bruit
de l'eau
de plus en plus profond
dans sa nuit
écueil
-
sur
le rocher l'une après l'autre
les vagues explosent
clair
de lune
sous les doigts du marin
sa peau de nacre
de
l'eau jusqu'à la taille
entrer dans le monde
de la sirène
nus
sous les étoiles
un petit goût de sel
sur les lèvres
sur
mon épaule
comme sur un rocher
elle vient se lover
au
soleil levant
m'emmènera-t-elle
dans les profondeurs ?
- Vincent Hoarau
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