"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




jeudi 9 janvier 2014

Un haïku par jour - Souvenirs de décembre



minuit
un petit baiser pour passer
d'une rive à l'autre
Christian Cosberg


brouillard givrant -
un pas de plus et la forêt
s'effrite
Vincent Hoarau
dans le tram
une jeune femme me tricote
un sourire
les aiguilles tournent
mais le temps s'arrête
Christian Cosberg
(tanka)
fin de soirée
plus qu'une bougie
au fond d'un verre
qu'une petite valse d'ombres
dans le salon désert
Christian Cosberg
(tanka)
fin de marché
sur l'étal
juste du soleil froid
Christian Cosberg

prostate ...
l'impression que la bourse
remonte
Liliane Motet
(senryu)
au profond de la nuit
je colle sur un mur
le visage de Mandela
Vincent Hoarau
chuchotements
dans la nuit elle déplie
une papillote
Vincent Hoarau
crépuscule d'automne
une étoile fleurit
dans le cerisier
Coralie Berhault Creuzet
brouillard givrant -
cette dentelle qu'il ose
à peine toucher
Vincent Hoarau
Encore l'espoir
d'un autre printemps
sur le petit balcon
le vieux monsieur
emmaillote son laurier
Monique Junchat
(tanka)
le temps se couvre
mais il fait toujours
aussi froid
Christian Cosberg
nuit d'automne
virgule
la lune
Coralie Berhault Creuzet
coup de froid -
une feuille morte tombe
dans le landau
Vincent Hoarau
la neige ici
la mer
là-bas...
que reste-t-il
de nos longues promenades ?
Coralie Berhault Creuzet
(tanka)
couchant d'automne
au fond du jardin
un vieux matelas
Coralie Berhault Creuzet
feuillage d'automne
sur la branche du chêne
un chat roux
Coralie Berhault Creuzet
mes habits le trimbalent
un peu partout
ce parfum de feu de bois
Philippe Quinta
court long court
deux petits flamants roses
et leur mère
André Cayrel
épluchant la pomme
le long grincement rouillé
de la boite aux lettres
Hélène Duc
rêveur solitaire...
les arbres les rochers tout
me parle d’elle
André Cayrel
qu'il est bon
d'être aimé...
une année, dit le vieux,
le cerisier a donné
pour tout le village
Coralie Berhault Creuzet
(tanka)



Derrière moi
le labyrinthe
de mes cailloux blancs
Monique Junchat
De l'avion déjà
les larges cascades
de mon île ...
J'ai été loin si longtemps
que je ne peux stopper mes larmes.
Vincent Hoarau
(tanka)
soleil d'hiver
cachée dans le givre
une grive
Christian Cosberg
réchauffement climatique
la belle n'a pas froid
aux yeux...
Christian Cosberg

chocolat
ses jours sont comptés
fin de l'an
Dominique Lafond
rires en cascades
ses petites mains
chatouillent les poissons
Coralie Berhault Creuzet
le vieux lion sud-africain
a fermé les yeux
~ invaincu
Roger Amade
Le poêle crépite
les joues en feu
elle mord la pomme rouge
Iocasta Huppen
devant le feu
avant de mettre la bûche
elle hésite un peu
Coralie Berhault Creuzet
en quête de vers
j'écris « pluie »
dans mon carnet
Hélène Duc
marché de Noël
la petite fille pas plus haute
que trois pommes d'amour
Christian Cosberg
plage aux oiseaux
YY yy YYY Y Y
X YY leur écriture reste yy
° Y yy Y YY Y Y vv
à déchiffrer YY
y YY vw Y Y
YY ^^
X
André Cayrel



dernière valse
le vent les accompagne
en sifflant
Dominique Lafond
au front du matin
un pansement
de ciel bleu
Coralie Berhault Creuzet
mer du nord
chaque vague cambrée
raconte le vent
Armen Lib S-Lou
le collant noir
troué
de la belle inconnue
une lune blanche dans la nuit
de ses jambes croisées
Christian Cosberg
(tanka)
illuminations-
de nouvelles étoiles
happées par la lune
Christine Dumond
Yeux dans les yeux
il effleure le sourire
sur sa bouche
Iocasta Huppen
fin de soirée
plus qu'une bougie
au fond d'un verre
qu'une petite valse d'ombres
dans le salon désert
Christian Cosberg
(tanka)
aube hivernale -
l'aile d'un corbeau me montre
le chemin du jour
Gérard Maréchal
ils fument tranquille
sous le soleil d'hiver
les labours
Vincent Hoarau





1 commentaire:

Liliane a dit…

C'est superbe Vincent et un immense plaisir de retrouver tes favoris, comme dans un jardin dépoussiéré
Merci à toi

Liliane