A quelle source faut-il aller chercher cela
qui vient sur la paume mouiller, annoncer
l'averse crépitante sur le ciel de poussière.
L'été craque comme un bateau que fatigue
le dernier voyage mais voilà, fraîche, l'eau
que la main n'enfermera pas : elle s'évade
pour le chemin de roche. Jamais personne
ne connaît le passage. Et c'est plus bas, là,
au creux improvisé des collines que chante
pour qui s'approche, ce peu qui brille, cristal
qu'à peine né, le temps déjà enfouit en terre.
Un filet d'eau, Bernard Moreau
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