"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




jeudi 14 juillet 2011

haïkus du jour de gloire

au réveil :

14 juillet -
mon bébé sans culotte
me sourit

















à l'heure du repas :

aux Champs Elysées
les spectateurs regardent passer
les mirages

















aux Champs Elysées
un Président
aux anges

















quatorze juillet -
le JT parle de tout
sauf des frégates*

















*allusion à l'affaire Karachi

















14 juillet -
tous les uniformes passent
sauf la carmagnole*



(senryûs politiques)

















pâté
le talon
dans l'estomac

















14 juillet
je mange mon pâté
comme un patriote

















"Vive la France !"
entre fierté et honte
mon coeur balance

















après-midi devant le Tour de France, aujourd'hui, les choses sérieuses commencent, le peloton s'attaque aux Pyrénées. Au menu du jour, le mythique Tourmalet.

















les Pyrénées -
pour l' enfant des Pays-Bas
le maillot à pois*


*le maillot blanc à pois rouge récompense à la fin de chaque étape le meilleur grimpeur du peloton.


















premier jour de montagne -
le champion d'hier
langue pendante

















lâchés les premiers
les sprinters
et leurs gros mollets

















Col du Tourmalet :
la route s'ouvre devant lui
comme la mer Rouge

















verts pâturages -
au passage du peloton
les moutons impassibles

















ici un Vieux Gaulois
naguère changea sa fourche
chez un forgeron*

*En 1913, Eugène Christophe est renversé par une voiture dans la descente duTourmalet. Sa fourche est brisée. Le règlement interdisant alors toute assistance en course, le coureur dut lui-même trouver une forge à Sainte-Marie-de-Campan après une marche d’environ 15 kilomètres et réparer sa fourche, forge tenue par Joseph Bayle. L’incident donne quatre heures d’avance aux premiers du peloton, et tous les rêves de victoire finale dans la Grande Boucle 1913s’envolent.

















quelle chaleur
ça essore*
en queue de peloton

* terme signifiant que le peloton se décharge des coureurs les moins doués pour les épreuves montagnardes.

















l'heure du biberon -
le lait de ma femme
couleur pastis

















maillot à pois
au milieu des camping-cars
une coccinelle

















sommet brumeux -
le champion se couvre
de la Une d'hier









au sommet
le champion aimerait bien
décrocher la Une

















la descente !
les plus doués
culs par dessus têtes

















descente vertigineuse !
les boyaux* mis
à rude épreuve


*référence aux pneus des cyclistes ... et à leurs tripes

















la descente !
il agrippe fermement
les accoudoirs

















Roy* un 14 juillet ?
l'échappé rattrapé
par le peloton



*Référence à Jérémie Roy qui anima l'étape aujourd'hui et faillit bien l'emporter et à un célèbre épisode de la Révolution française.

(haïku révolutionnaire)









dans la soirée :









ma patrie ?
elle s'agite juste là
dans la baignoire
entre un thermomètre bleu
et une pieuvre rouge

























*




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