dans cette maison
j'embrasse ma jeune femme devant l'Atlas du Monde
ma fille sourit aux oiseaux d'Hiroshige
l'éventail feuillette des anthologies
dans une cage s'entassent des grues en papier
les bocaux de pharmacie parfument le dictionnaire de latin
la plante verte étouffe le cendrier
le ventilateur fixe les fleurs au fauteuil
des roses grimpent un pied de lampe
la fougère dégringole aux goulots des bouteilles d'alcool
un brin de lavande caresse un flacon de sirop
une chemise sèche prend la pause face au miroir
les outils de l'établis se livrent une guerre sans merci
un groupe de fuchsias lit des albums pour enfants
mon bébé ensommeillé s'enfonce au Pays des merveilles
une plante voyage au centre de la Terre
les poupées russes se font petites à l'approche de la chaîne hi-fi
une pèche pourrit à l'angle d'un polar
le tire-bouchon sur le chéquier
un suppositoire sur une facture
le réveil et le téléphone
j'embrasse ma jeune femme devant l'Atlas du Monde
ma fille sourit aux oiseaux d'Hiroshige
l'éventail feuillette des anthologies
dans une cage s'entassent des grues en papier
les bocaux de pharmacie parfument le dictionnaire de latin
la plante verte étouffe le cendrier
le ventilateur fixe les fleurs au fauteuil
des roses grimpent un pied de lampe
la fougère dégringole aux goulots des bouteilles d'alcool
un brin de lavande caresse un flacon de sirop
une chemise sèche prend la pause face au miroir
les outils de l'établis se livrent une guerre sans merci
un groupe de fuchsias lit des albums pour enfants
mon bébé ensommeillé s'enfonce au Pays des merveilles
une plante voyage au centre de la Terre
les poupées russes se font petites à l'approche de la chaîne hi-fi
une pèche pourrit à l'angle d'un polar
le tire-bouchon sur le chéquier
un suppositoire sur une facture
le réveil et le téléphone
face à face
s'attendent
l' ordi ronfle sur le canapé
la fenêtre prête sa lumière au lustre
l'arrosoir se penche sur l'imprimante
un coucou muet surveille le parc
ma femme, éveillée, près de la sieste assassinée
les poètes de la Méditerranée ouvrent leurs pages au soleil du balcon
mes carnets de haikus s'appuient à un mur blanc
tandis que les Grands Maîtres s'adressent aux nuages
les Fleurs du Mal poussent Pays natal
des millions de lignes à lire
l' ordi ronfle sur le canapé
la fenêtre prête sa lumière au lustre
l'arrosoir se penche sur l'imprimante
un coucou muet surveille le parc
ma femme, éveillée, près de la sieste assassinée
les poètes de la Méditerranée ouvrent leurs pages au soleil du balcon
mes carnets de haikus s'appuient à un mur blanc
tandis que les Grands Maîtres s'adressent aux nuages
les Fleurs du Mal poussent Pays natal
des millions de lignes à lire
ou déjà lues
les ficus jouent aux échecs
et les cactus au go
un bocal de sable noir cale le papier à lettres
les contes de fées endorment les bougies
les livres de bricolage sont un peu de guingois
et puis le Loup des Steppes toujours tapi dans l'ombre
près de la porte,
les ficus jouent aux échecs
et les cactus au go
un bocal de sable noir cale le papier à lettres
les contes de fées endorment les bougies
les livres de bricolage sont un peu de guingois
et puis le Loup des Steppes toujours tapi dans l'ombre
près de la porte,
un trousseau de clefs et des fleurs séchées
la vieille maison de poupée
et la nintendo neuve
dans la chambre de l'aînée
la vieille maison de poupée
et la nintendo neuve
les géraniums épanouis
et la guitare sèche
les jumelles
et la mappemonde
les peluches en désordre
les peluches en désordre
et les cahiers rangés
les tables d'addition
les tables d'addition
et les petits chatons
le lit, suspendu à un cerf-volant
les coquillages
le lit, suspendu à un cerf-volant
les coquillages
et la lampe de nuit
les petits bonshommes
et la boîte à maquillage
l'ombre des dahlias rouges sur les draps blancs défaits
les fines fleurs face à l'armoire à glace
le réveil matin
(ses chiffres géants)
le carnet des tétées, le roman entamé
un monticule de linge, la bible du bébé
l'orchidée qui se meurt et la table à langer
et puis le petit lit
les petits bonshommes
et la boîte à maquillage
dans notre chambre à coucher
l'ombre des dahlias rouges sur les draps blancs défaits
les fines fleurs face à l'armoire à glace
le réveil matin
(ses chiffres géants)
le carnet des tétées, le roman entamé
un monticule de linge, la bible du bébé
l'orchidée qui se meurt et la table à langer
et puis le petit lit
son ourson qui sourit
son draps aux larmes séchées
sa constellation d' animaux de la jungle
le petit lit
le petit lit
avec ses grands yeux ...
*
6 commentaires:
superbe !
Est ce un exercice de style que tu as inventés ou déjà usité ?
Tu n'as plus besoin d'appareil photo ou autre caméscope ;-)
beaucoup de vie dans ta maison !
(J’essaierai un jour quand j'aurais le temps de me poser ...)
bonne matinée
j'aime cette maison
C'est un exercice de style que j'ai inventé en effet, un peu par hasard. ce n'est là qu'une ébauche mais elle ouvre de belles perspectives, je pense. En tous cas, l'écriture en est amusante. Je te la recommande, Laurent. Merci encore pour ta fidélité et tes compléments. Ils me touchent beaucoup.
il y a là de très très belles choses...vivantes
Phil
à monter sur un fin fil élastique, sur pastilles de papier de soie, comme un collier de bonbons, pour en croquer au fil de la journée...
sophie
Enregistrer un commentaire