premier jour
entre nous passait
un rayon de soleil
elle partie,
il marche d'un pas léger
vers un soleil rose
entre eux
un mètre d'herbe tendre
... dur à franchir
soirée d'été
chassés par l'ombre
de bar en bar
resto libanais
dans le marc du café :
elle, cheval, moi ... éléphant
seuls au monde
dans sa chambre de bonne
un soir d'été
ik hou van jou ?
mon premier je t'aime
du chinois
ses lunettes
sur les miennes
- je ne suis plus seul
la plaque dorée
de la boîte aux lettres
nos deux noms
crépitement des gouttes
sur notre petite tente
- averse de printemps
douceur du printemps -
mieux qu'un oreiller d'herbes :
son ventre
dans l'herbe tendre
le pied nu de sa femme
retour du printemps !
printemps précoce
les pointes roses
de ses seins
leurs pieds nus
lentement longent
l'écume des vagues
nuit d'été -
du linge et de la peau
les chuchotements
querelle en voiture
chacun regarde
un demi-paysage
ses sabots
dans l'escalier
ma femme est rentrée !
soir d'automne
en haut de la facture
nos deux noms
grise -
son vélo tangue en grinçant
dans l'aube blafarde
au coeur de la nuit
elle me réveille
d'un "je t'aime"
souffle aviné
et fesses froides
ma femme est rentrée !
silence dans la chambre -
le bruit de la brosse
dans ses cheveux
nuit d'hiver -
sur la bouillotte
quatre pieds
une fois encore
elle papotte au téléphone
doigt dans le nombril
chaque soir
ce déhanché quand elle ote
sa culotte
chaque matin
mes yeux s'ouvrent
sur les siens !
marcherons nous
comme ses parents
des heures durant ?
mon lit de mort -
ma main maigre
trouvera la tienne
nouveau
dans le salon fleurit
le haïkuïer
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