"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




jeudi 21 juillet 2011

avions

*















hall d'embarquement -
sa petite tête blonde
disparait à droite















embarquement porte 7
un jeune couple
se déchire















dans le couloir
qui mène à l 'avion
le pas s'accélère















vaste ciel d'été
les étourneaux plus rapides
que l'avion















attente en avion
écrire un haïku
sur un sac à vomi















ses ailes mouillées
par la pluie parisienne
étincellent au soleil !















atterrissage
sur la piste enneigée
la première guirlande















la porte de l'avion
entre un hémisphère
et l'autre















après la douane
après les bagages
l'odeur de la mer!















*















Aéroport de Gillot -
sa valise pleine à craquer
de parfums















hall des arrivées -
leurs visages, un à un
s'illuminent















hall des arrivées
les manteaux noirs accueillent
les t-shirts colorés














*

le vol des hippopotames

Faire voler du plus lourd que l'air était un rêve génial et fou. Voir à terre ces Jumbo Jets aussi graciles que des hippopotames provoque un sentiment d'admiration pour l'intrépidité de l'esprit humain - et la puissance des moteurs. A l'intérieur, c'est le goût du profit qui a repris ses droits : on est aussi serrés que des cailloux sur une route. Charter. Charretée. Je ne connais pas mes voisins de rangée. C'est seulement si l'avion s'écrase que nous aurons un destin commun ...



Jean-Claude Martin, Ciels de miel et d'orties.

La république des poètes

Je fais miennes les paroles de Bruno Doucey, dans son avant-propos de l'édition 2008 de la revue l'Année poétique.


« A l'heure où la France se dote d'un ministère de l'Identité nationale, nous sommes heureux de pouvoir dire à ces poètes venus d'ailleurs : « soyez les bienvenus, ce livre est le vôtre, cette langue est la vôtre, nous som
mes fiers de vous compter parmi nous ». La république des poètes et les tests ADN ne font pas bon ménage!

(...)


Oublions pour un temps étiquettes, matricules et hiérarchies, contrôle d'identité et sentiment d'appartenance, réflexes de supporter et tentation du communautarisme culturel pour retrouver cette passion que louaient les encyclopédistes du XVIIIeme : la papillonne. Lecteurs qui entrez dans ce livre, soyez avides de découvertes et de rencontres, chérissez la passion de la différence, soyez d'infatigables touche-à-tout, car tout se tient. Ce livre a été conçu pour ceux qui ont les yeux de la curiosité plus gros que le ventre du savoir. »