"A tous les visiteurs, si vous apportez avec vous votre mets favori, salé ou sucré, si vous savez chanter ou danser sans retenue avec la légèreté du vent printanier et de la rivière en automne,si vous n'affichez pas un air suffisant ou affligé,alors nous partagerons la plus grande joie"



Santoka




mercredi 29 juin 2011

nouvelle vague



le froid de l'océan
à cet autre monde
je m'acclimate

















vague après vague
de la terre je m'éloigne
en sautillant

















la mer bombe le torse
ouvre la bouche
et m'engloutit

















plonger dans l'océan
comme un saut
dans l'espace

















juste un instant
cette angoisse froide
après le plongeon

















parfois sur mes pieds
glisse un courant froid
comme un serpent

















vagues scintillantes
une nage
comme un fou rire

















qu'essaie-t-il de prouver
à lutter ainsi
contre les vagues ?

















la première nage
folle et rageuse
comme une évasion

















ressortir de l'eau
enveloppé de fraicheur
et de lumière

















et par l'océan vaincu
l'homme revient rampant
sur sa serviette

















essoufflé
le bruit régulier de la mer
me séchant, j'écoute

















frais,
reniflant,
essoufflé,
en paix,
je contemple l'océan

















séchant au soleil
je cale ma respiration
sur celle de la mer

















chuchotement des vagues ...
les caresses de grand-mère
dans mes cheveux



















bain de mer
bain de soleil, bain de mer
bain de soleil ...























haïku de l'océan












réveillé, en nage
le murmure de l'océan
autour de sa tente

Vincent Hoarau









me voilà
là où le bleu de la mer
est sans limite
Santoka

(Richard Thorn, A walk in the june sun)
















la plage autour de l'ile
et, plus loin
l'océan

Georges Friedenkraft

















Ilots fracassés
Par millier dans l'océan
Paisible de l'été

Bashô

















adosssé à la montagne
les pieds dans l'océan
lisant

Vincent Hoarau

















dans le creux de l'oreille
un coquillage
me parle de toute la mer

Nassim

Joseph Raffael - Eternity
















premier plongeon
l'océan
me nettoie les os

Vincent Hoarau

















ce coeur qui réclame ceci ou cela
dans la mer
je relâche

Hosai

















sans être aimé
je suis en train de nager
vers le large

Shôshi Fugita









Sorin Riccardo - Big wave

toute la journée
sans un mot
le bruit des vagues

Santoka



















la mer
respire
de toutes ses marées

Cécile Cloutier

















ti guiguine la briz -
dann toute bann bransh filao
la mer i shante
un peu de brise
dans les branches des filaos
la mer chante

Monique Mérabet

















Seul face à l'océan
Dire bonjour à ceux qui se croient seul
De l'autre côté de l'océan

Thierry Cazals
















midnight sun
we watch the ocean
come and go

Annie Juhl

















longue journée ;
mes yeux sont fatigués
de regarder la mer

Taigi










Shiro Kasamatsu, Inamura

l'écume de l'eau
n'a jamais été aussi belle
heure du départ

isabel Asunsolo
















marée basse
l'appeler pour partager
l'océan
low tide
phoning her to share
the ocean

Mark Brager
















Mon ombre était triste
Quand je l'ai enlevée au sable
De la plage étincelante

My shadow was sad
When I took it from the sand
Of the gleaming beach

Richard Wright

















nuit noire.
le roulement des galets
quand la mer se retire

Vincent Hoarau


Takahashi Shotei, Beach

entre la nuit et l'océan
l'ourlet des vagues blanches

Vincent Hoarau

















la plage désertée
une autre gorgée de rhum
et la mer qui s'enflamme !

Vincent Hoarau

















Dans mes nuits
S'engouffre
L'océan

Alain Kervern


















sublime
dans la baie de Suma
les vagues pour oreiller

Ryôkan
















au bruit des vagues
trempé
dans l'obscurité

Santoka


















Au fond des flots
Repose une perle blanche.
Le vent peut souffler
La mer devenir furieuse
Je n'aurais de cesse que je l'ais prise.

Anonyme, 18eme s





La mer, le soir


Dans le silence
Le bateau dort,
Et bord sur bord
Il se balance


Seul à l'avant
Un petit mousse
D'une voix douce
Siffle le vent


Au couchant pâle
Et violet
Flotte un reflet
Dernier d'opale.


Sur le flots verts,
Par la soirée
Rose et moirée
Déjà couverts


Sa lueur joue
Comme un baiser
Vient se poser
Sur une joue


Puis brusquement,
Il fuit, s'efface
Et sur la face
Du firmament


Dans l'ombre claire,
On ne voit plus
Que le reflux
Crépusculaire


Les flots déteints
Ont sous la brise
La couleur grise
Des vieux étains.


Alors la veuve
Aux noirs cheveux
Se dit : - je veux
Faire l'épreuve


De mes écrins
Dans cette glace.
Et la nuit place
Parmi ses crins,


Sous ses longs voiles
Aux plis dormants
Les diamants
De ses étoiles.



La mer, le soir, Jean Richepin